Cancer mucoépidermoïde des glandes salivaires : signification pronostique des marqueurs tumoraux - 26/04/08
J. Hoyek-Gebeily [1],
E. Nehmé [1],
G. Aftimos [2],
C. Sader-Ghorra [3],
Z. Sargi [4],
A. Haddad [4]
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Résumé |
Introduction |
Le carcinome mucoépidermoïde (CME) est la lésion maligne la plus fréquente des glandes salivaires. Actuellement, l'attitude thérapeutique est basée sur les données cliniques, paracliniques et histologiques. Des travaux récents ont été effectués sur les marqueurs tumoraux des CME afin de définir leur rôle dans le pronostic de ces carcinomes et afin de déduire une attitude thérapeutique adaptée. Les résultats sont contradictoires. Le but de notre étude était d'analyser la signification pronostique de marqueurs tumoraux sur une série de patients atteints d'un CME des glandes salivaires.
Matériels et méthodes |
Seize patients atteints d'un CME des glandes salivaires principales et/ou accessoires ont été pris en charge entre 1994 et 2003. Une étude immunohistochimique a été effectuée sur des spécimens histologiques fixés au formol, puis incorporés dans la paraffine, ensuite déparaffinés et enfin réhydratés. Neuf marqueurs ont été étudiés : quatre protéines/oncoprotéines (p53, bcl2, c-erb-B2 et cd117), deux marqueurs de prolifération (PCNA et Ki67), un récepteur de facteur de croissance (EGFR), une molécule d'adhésion épithéliale (E-cadherine) et une cytokine angiogénique (PDGF).
Résultats |
Il s'agissait de neuf hommes et sept femmes d'âge moyen 43,7 ans (14–80) avec un diamètre tumoral maximal moyen de 3,1 mm (1–14). La glande parotide a été plus fréquemment atteinte. La survie moyenne de la série a été de 57,3 mois et la médiane de 55 mois. Les probabilités de survie à deux et cinq ans étaient de 82,5 et de 46,4 % respectivement. Les femmes avaient une survie moyenne plus importante que celle des hommes (p = 0,043). En ce qui concerne la survie, l'expression de p53 et celle élevée d'EGFR ont été statistiquement significatives (respectivement p = 0,049 et p = 0,012). Le degré de positivité de PCNA était lié à la localisation glandulaire principale et au diamètre tumoral (respectivement p = 0,037 et p=0,029). Le degré de positivité de l'EGFR et le grade histologique étaient statistiquement significatifs (p = 0,027).
Discussion |
Une expression haute d'EGFR est significativement corrélée au grade histologique. Le degré de positivité de PCNA semble être lié à la localisation préférentielle au niveau des glandes salivaires principales et au diamètre tumoral. L'expression forte de p53 et EGFR est un facteur pronostique péjoratif. Du fait de la taille réduite de notre étude rétrospective, ces résultats doivent être confirmés ou non par des études plus larges, prospectives et randomisées.
Summary |
Introduction |
Mucoepidermoid carcinoma is one of the most frequent malignant lesions of salivary glands. The treatment is based on clinical, paraclinical and histological data. Several studies on the prognostic value of molecular markers for these cancers were made with contradictory results. The aim of this retrospective study was to analyze the prognostic value of molecular markers of salivary gland mucoepidermoid carcinoma.
Material and methods |
Sixteen patients were treated for mucoepidermoid carcinoma of principal and/or accessory salivary glands between 1994 and 2003. An immunohistochemical study of archive specimen was performed. Nine markers were specifically studied: 4 proteins/oncoproteins (p53, bcl2, c-erb-B2 and cd117), 2 markers of proliferation (PCNA and Ki67), 1 growing factor receptor (EGFR), 1 epithelial adhesion molecule (E-cadherin), and 1 angiogenic cytokine (PDGF).
Results |
Nine men and 7 women were included, with a mean age of 43.7 years (14–80). The mean diameter of tumors was 3.1 mm (1–14), and the parotid gland was the most frequent location. The mean global survival rate was 57.3 months with a median of 55 months. The 2 to 5 years survival expectation rate were 82.5% and 46.4% respectively. The mean survival rate for women was superior to that of men (P = 0.043). The expression of p53 and the high expression rate of EFGR were bad prognostic factors (respectively P = 0.049 and P = 0.012). The expression of PCNA was linked to the location (mainly the salivary gland) and to the diameter of the tumor (respectively P = 0.037 and P=0.029). The degree of EFGR positivity and the histological grade were linked (P = 0.027).
Discussion |
The strong expression of EGFR was statistically linked to the histological tumor grade. The degree of PCNA positivity seemed to be associated to the preferential location in the main salivary glands and to the diameter of the tumor. The strong expression of p53 and EGFR were bad prognostic factors. These retrospective results need to be confirmed by prospective randomized and larger studies. EGFR and p53 were significant negative prognostic factors. EGFR was highly correlated to the histological grade, making it an interesting target for further investigation.
Mots clés : Carcinome mucoépidermoïde , Marqueurs tumoraux , p53 , PCNA , EGFR
Keywords:
Mucoepidermoid carcinoma
,
Tumor markers
,
Tumor suppressor Protein p53
,
PCNA
,
EGFR
Plan
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 108 - N° 6
P. 482-488 - décembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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